Genocost Sud-Kivu : Des nouvelles victimes, et des bourreaux d’hier devenues victimes aujourd’hui

Comme partout en République Démocratique du Congo, la province du Sud-Kivu a commémoré le Genocost le 02 août 2024, journée du genocide congolais en mémoire des congolais lâchement tués pour des fins économiques et réclamer que justice soit faite.

A Bukavu, certains acteurs sociopolitiques et certains rescapés des différents massacres, vêtus en noir, ont déposé des gerbes de fleurs à la place dédiée à la commémoration des victimes devant le marché de Nguba dans la commune d’Ibanda, avant d’adresser différents messages de paix.

« Nous pleurons nos nombreuses victimes qui ont péri sous les nombreuses guerres que nous avons connues depuis l’AFDL, le RDC, la guerre de Mutebutsi, le CNDP, et actuellement le M23. Nous avons enregistré des millions de morts et malheureusement nous sommes en train d’enregistrer encore d’autres victimes parce que la RDC fait face à une agression injuste nous imposée par nos voisins en l’occurrence le Rwanda », a regretté Maître Jean-Jacques Elakano, vice-gouverneur du Sud-Kivu qui a participé à cette cérémonie.

« Je demande aux congolais et congolaises de manière particulière de l’Est à s’approprier la journée d’aujourd’hui parce que nous avons perdu les nôtres et nous devons nous mettre ensemble pour barrer la route à nos ennemis qui veulent piler les richesses de la RDC », a-t-il ajouté.

La société civile du Sud-Kivu a saisi cette occasion pour lancer un appel vibrant pour exiger des bourreaux d’hier la garantie de non répétition et ne pas faire partie du gouvernement congolais. Le rapporteur de la société civile Maurice Safari a regretté de constater que les bourreaux d’hier se font passer pour des victimes aujourd’hui, et d’autres acteurs sociopolitiques ont affirmé qu’il y en a d’autres bourreaux d’hier qui sont devenus victimes de leurs actes d’hier aujourd’hui.

Pour cette deuxième commémoration du Genocost, Maurice Safari a rappelé qu’il existe des instances judiciaires qui s’intéressent aux crimes de ceux qui ont choisi la théorie du bourreau-victime.

Par Irène Mulindwa

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