Journée mondiale de l’eau 2025 : JPEA appelle à préserver le lac Kivu contre la pollution

Alors que le monde célèbre la journée mondiale de l’eau le 22 mars de chaque année, la structure dénommée Jeunes professionnels de l’eau et assainissement, en sigle JPEA n’est pas restée indifférente ce samedi 22 mars 2025. Les jeunes membres de cette structure se sont fixés rendez-vous au bord du lac Kivu à Labotte depuis tôt le matin pour ramasser les déchets plastiques et assainir le lac.
Conscients que ces déchets plastiques renforcent la pollution du lac et affectent directement la population riveraine, les jeunes d’autres organisations se sont joints aux efforts de JPEA pour tenter de sauver le lac Kivu. C’est notamment les organisations telles que SEED, la Synergie des écologistes pour la protection de l’environnement, Actions de santé, Plastycor, les jeunes étudiants, etc.
Selon le coordonnateur de JPEA, Nelson Zigabe Ekoyi, son organisation qui n’a qu’une année d’existence a constaté avec tristesse qu’il n’y a pas de changement positif pour la préservation du lac contre tous le danger de pollution.
« On parlerait d’amélioration si nous avons récolté moins de déchets que d’habitude malheureusement ce n’est pas le cas. Nous nous dirigeons dans plusieurs sites pour récolter ces déchets plastiques, nous avons de projets à long terme pour sensibiliser la population à la bonne gestion des déchets plastiques, le barrage de plastique, de centre de captage, c’est une solution qui n’est pas durable mais pour collecter plusieurs déchets plastiques c’est la meilleure idée, l’idéal serait de ne pas jeter les déchets plastiques », a dit Nelson Zigabe, lors de cette activité.
A cette occasion, la coordinatrice de Plastycor Nicole Menemene a exhorté à la bonne gestion des déchets. Elle a demandé à la population de limiter l’utilisation de bouteilles plastique qui rend la ville sale et pollue l’eau du lac Kivu.
« De nombreux déchets plastiques qui sont jetés sur les rues et dans les caniveaux finissent leur course dans le lac Kivu. Nous devons donner une seconde vie à nos déchets plastiques, en faire des pots de fleurs, des poubelles de bureau, etc », a-t-elle rappelé.
Sur place, une étude en hydro géochimie réalisée l’année dernière par deux jeunes de Bukavu dont Jules Balola et Prudence Muhamagale a révélé que chaque litre d’eau du lac Kivu contient 5,5 micro plastiques, et que l’homme qui mange les poissons consomme également les plastiques; d’où l’urgence d’éliminer les déchets plastiques dans le lac.
Le réseau des jeunes professionnels de l’eau et assainissement appelle la population à faire bon usage des déchets plastiques, à éviter la pollution de l’environnement et à adopter des attitudes qui peuvent permettre de garder le lac propre.
Par Myriame Biluge