Sud-Kivu : 17 chinois arrêtés pour « exploitation illégale des minerais » à Walungu

Au total 23 personnes ont été arrêtées parmi lesquelles 17 chinois, 2 interprètes dont un congolais et un sujet burundais mais aussi 4 chauffeurs qui les transportaient. C’est au cours d’une mission d’inspection menée en début de semaine dans la carrière minière de Karhembo sur la rivière Ulindi en groupement de Rhubimbi, territoire de Walungu par une délégation du gouvernement provincial du Sud-Kivu, de l’assemblée provinciale, des forces de l’ordre et de la direction provinciale de mobilisation et encadrement des recettes DPMER.

Ces hommes ont été présentés à la presse du Sud-Kivu ce vendredi 20 décembre 2024 dans une conférence de presse à l’hôtel New Riviera dans la commune d’Ibanda; une conférence de presse co-animée par le ministre provincial des finances Bernard Muhindo qui assurait l’intérim de son collègue des mines lors de l’opération, la députée provinciale Béatrice Nanvano, et le ministre provincial des mines Martin Bitujula.

« Il travaillent pour une société qui n’a pas de permis d’exploitation. C’est un réseau d’exploitation illégale des minerais que nous avons démantelé et personne ne va nous intimider. Ces chinois nous ont proposé de l’argent et même de l’or pour abandonner cette opération mais nous n’avons pas cédé. Nous avons constaté que plus de 39 sites non reconnus par l’État congolais fonctionnent normalement dans le seul territoire de Walungu. Qu’en est-il d’autres coins du Sud-Kivu? » affirme et s’interroge le ministre provincial des finances du Sud-Kivu.

Quelque temps après avoir arrêté les chinois et leurs complices, la mission mixte gouvernement provincial et assemblée provinciale du Sud-Kivu affirme avoir reçu des coup de fils et même quelques menaces «de la part de certains dignitaires dont nous taisons les noms», qui réclamaient la libération sans succès.

« Ils exploitent l’or, le coltan et le mercure rouge et ne voulaient pas être contrôlés par qui que ce soit. Nous avons fait le forcing pour accéder à leur campement, et ce que nous y avons trouvé est indescriptible. Nous y avons trouvé une petite usine pour la transformation des minerais, et nous avons constaté que même des hélicoptères y atterrissent et que des lingots d’or transitent par voie aérienne sans que l’administration du Sud-Kivu ne soit au courant de ce qui s’y passe. Pire encore, nous avons découvert que ces chinois ont des cachots dans lesquels ils maltraitent les congolais », regrette la députée provinciale Béatrice Nanvano, élue de Walungu qui exige des sanctions exemplaires.

Ensemble, les ministres des finances et des mines du Sud-Kivu ont dit qu’ils ne vont pas céder au trafic d’influence. Ils ont rappelé que le Congo est ouvert aux investisseurs mais qu’ impérativement les investisseurs doivent œuvrer dans la légalité. 

Les deux autorités provinciales ajoutent que ces étrangers seront déférés devant les instances judiciaires qui vont s’occuper d’eux, et que les enquêtes se poursuivent dans d’autres sites miniers du Sud-Kivu.

Par la Rédaction

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