Sud-Kivu : Des enseignants en colère suite aux menaces envers leurs syndicalistes

Les enseignants des écoles publiques et conventionnées étaient en sit-in ce 14
octobre à Bukavu devant le bureau de la sous division de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté dans la province du Sud-Kivu.
C’est pour exiger la suppression des zones salariale mais aussi dénoncer avec la toute dernière énergie les menaces et acharnements contre leurs syndicalistes qui persistent et signent de poursuivre le mouvement de grève afin que les enseignants soient remis dans leur droit. Ils citent en l’occurrence le syndicaliste Jacques Cirimwami qui, selon eux, ne fait que jouer sont rôle.
« Nous constatons avec désolation qu’au lieu de trouver les pistes de solution à nos revendications, certaines autorités ont opté pour les menaces et les intimidation à l’égard des enseignants et des gestionnaires d’écoles, surtout les syndicalistes », ont-ils regretté.
Lors de cette manifestation les enseignants ont rappelé leurs revendications notamment la redéfinition d’une nouvelle politique salariale des enseignants par l’assemblée nationale au cours de la session budgétaire en cours, la suppression de zones salariales, la paie de nouvelles unités (NU) et des enseignants non payés (NP) du primaire et ceux du secondaire, l’octroi des numéro matricule de la fonction publique aux enseignants, mais aussi le vote et la promulgation de la loi portant mécanismes de financement du fonds de promotion de l’éducation.
Malgré l’appel de la première ministre Judith Suminwa le week-end dernier à regagner le chemin de l’école tout en revendiquant afin d’éviter aux élèves une année blanche, les enseignants comptent poursuivre leur mouvement de grève si rien n’est fait pour améliorer leur condition salariale. Les enseignants veulent que le moins payé d’entre eux puisse toucher un montant équivalent à 500 dollars américains.
Par Anne-Marie Bisimwa et Lucie Furaha