A l’ONU : Bintou Keita évoqué l’expansion du M23 vers le Sud-Kivu

La Cheffe de la Monusco et Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en République Démocratique du Congo, Bintou Keita affirme que le M23 se trouve déjà dans la province du Sud-Kivu et s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Elle l’a dit lorsqu’elle s’exprimait dans la 9681ème réunion d’évaluation trimestrielle du Conseil de sécurité des Nations-Unies ce lundi 8 juillet 2024.
« La situation en matière de sécurité dans l’Est de la RDC a continué à se détériorer, atteignant des niveaux alarmants de violence et de déplacements de civils. Je suis vivement préoccupée face à la progression rapide du Mouvement du 23 mars (M23) au Nord-Kivu et de son expansion également vers le Sud-Kivu en dépit de nombreuses opérations menées par les FARDC régulièrement appuyées par la MONUSCO et le SAMIDRC, » a dit Bintou Keita, qui croit propose l’option politique pour régler le conflit dans la région.
« Il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit. La paix ne pourra etre rétablie que grace à des solutions politiques durables”, a-t-elle déclaré.
La cheffe de la Monusco s’inquiète de l’évolution rapide de la guerre au Nord-Kivu et de son expansion vers le Sud-Kivu, elle déclare que le gouvernement rwandais a renforcé son appui au M23 et craint que cette crise qui évolue rapidement selon elle, pourrait provoquer un conflit régional.
« Dans ce contexte complexe, la MONUSCO a poursuivi son soutien aux opérations militaires des FARDC. Les opérations conjointes ont pu contribuer à la protection des civils, surtout en ce qui concerne les opérations contre CODECO et des groupes Mai Mai en Ituri. La MONUSCO a également formé 500 nouvelles recrues FARDC dans le cadre d’une nouvelle opération conjointe FARDC-MONUSCO, nommée Northern Scalpel. L’opération Springbok, en défense de Goma et Saké, a continué à faire face aux opérations du M23, et se poursuit » a ajouté Bintou Keita.
A cette occasion, le représentant de la RDC à l’ONU, Zénon Mukongoy a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à définir un regime de sanction envers le Rwanda, à sanctionner toute personne impliquée dans cette agression, à exiger le retrait sans condition des troupes rwandaises de la RDC sous peine de sanctions individuelles ou collectives.
Zenon Mukongoy a martelé que gouvernement congolais ne transige pas : aucun dialogue à l’état actuel et que Rwanda appelé à retirer ses troupes de la RDC.
Par la Rédaction