Bukavu/AFEM : Des journalistes et responsables des médias s’engagent à vulgariser le code minier révisé de la RDC
Les journalistes de Bukavu s’engagent à vulgariser le code minier révisé à travers leurs différentes productions et formats journalistiques.
C’est à l’issue d’une séance de renforcement des capacités sur le contenu du code minier révisé, organisée par l’association des femmes des médias, en sigle AFEM/Sud-Kivu en partenariat avec Norwegian Churh Aid, NCA. Cette conférence s’est tenue ce jeudi 19 décembre dans l’auditorium de la femme à Labotte, dans la commune d’Ibanda.
A cette occasion, les professionnels des médias ont appris des notions essentielles sur ce code minier qui contient 340 articles et surtout la responsabilité sociale des entreprises minières et le respect des droits des communautés dans les zones minières. Ils ont été interpelés sur les innovations introduites par cette loi N° 18/001 du 09 mars 2018 qui réglemente l’exploitation des ressources minières de la RDC.
« Parmi ces innovations on peut noter que l’exploitation industrielle des minerais est réservée aux personnes morales sauf si les personnes physiques interviennent comme associées ou actionnaires; la participation requise d’au moins 10% des personnes physiques de nationalité congolaise dans le capital social des sociétés minières, la restriction d’accès à l’exploitation artisanale aux seules personnes physiques majeures de nationalité congolaise membres d’une coopérative agréée, etc », a souligné Maître Papy Kajabika, avocat au barreau de Bukavu et enseignant d’universités qui a aussi expliqué la trilogie de recherche, exploitation et traitement des minerais.
Les participants ont aussi échangé sur certains concepts utilisés par le code minier pour la traçabilité et la certification des minerais, les personnes habilitées à commercialiser et à exporter les substances minières, les zones interdites, etc. Ils ont constaté que le code minier prévoit un fond d’investissement pour les générations futures, une disposition contenue à l’article 8 mais à laquelle même la presse ne fait pas allusion.
« Les professionnels des médias doivent mieux comprendre le code minier pour le vulgariser. AFEM a pensé qu’il est nécessaire de réunir les journalistes afin de les sensibiliser et vulgariser les articles phares avec un focus sur le respect des cahiers des charges et responsabilités sociétales des exploitants miniers, car les journalistes ont un très grand rôle à jouer pour l’amélioration de la gouvernance à travers leurs outils de communication », précise Nelly Adidja, la Chargée des programmes d’AFEM.
L’association des femmes des médias rappelle qu’une nouvelle obligation sociétale introduite dans le code minier impose désormais aux opérateurs miniers de négocier et signer directement un cahier des charges avec les communautés locales affectées par leurs activités, et regrette que la majorité des entreprises minières ne se sont pas encore conformées à cette exigence légale.
A travers leurs différents engagements, les journalistes présents ont promis d’utiliser les moyens de communication à leur disposition pour vulgariser ce texte et rappeler les droits et devoirs des populations; le Sud-Kivu étant l’une des provinces à vocation minière de la République Démocratique du Congo.
Par Mitima Delachance