RDC : PPI déplore 14 cas de violations et d’abus contre les journalistes en l’espace de 2 mois dans l’Est

Le partenariat pour la protection intégrée, en sigle PPI, affirme avoir documenté 14 cas de violations et d’abus contre les journalistes et les médias dans 4 provinces de l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans une conférence de presse organisée ce samedi 02 novembre 2024 en marge de la journée internationale de lutte pour la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, cette organisation de promotion de la paix et protection des défenseurs de l’homme s’est inquiété des assassinats et d’autres abus dont les journalistes ont été victimes en l’espace de 2 mois, soit du 1er août au 31 octobre 2024.

« La province du Nord-Kivu est en tête avec 9 cas, le Sud-Kivu vient en deuxième position avec 4 cas, l’Ituri avec 1 cas et la province du Tanganyika où aucun cas n’a été enregistré mais où les journalistes font face à la criminalité urbaine ou à l’insécurité généralisée comme dans toutes les provinces de l’Est de la RDC. De ces cas, 7 sont directement liés au travail des journalistes tandis que 7 autres ont été commis contre les journalistes dans les circonstances moins claires, pointant l’insécurité généralisée et le ciblage à la fois! », s’indigne Jonathan Magoma, directeur des programmes du PPI.

Cette organisation insiste et persiste sur sa demande invitant les autorités congolaises à mener des enquêtes pour expliquer au monde les circonstances dans lesquelles ces journalistes ont été tués; et les invite à lutter contre tous les crimes dont sont souvent victimes les professionnels des médias sur toute l’étendue du territoire national.

« Malheureusement les auteurs de premier rang dans la commission d’attentes à l’égard des journalistes sont des agents étatiques notamment la police, l’armé congolaise FARDC, la direction générale des migrations DGM, l’agence nationale des renseignements ANR, les parquets, etc qui, sur un total de 61 cas documentés depuis le début de cette année, ont été impliqués à 69%! Les auteurs en deuxième position sont les groupes armés et les rebelles. Ensuite, les inconnus, les fanatiques des partis politiques et ceux des clubs de sport », ajoute Jonathan Magoma.

Aussi, PPI déplore les exactions commises au quotidien par les combattants Wazalendo, «Patriotes» en français, contre les journalistes et les défenseurs des droits humains. Il cite notamment deux journalistes de la radio Top Buzi Fm qui sont sous hautes menaces de mort de la part des Wazalendo dans le territoire de Kalehe.

PPI saisit cette occasion pour inviter tous les acteurs du secteur médiatique ou d’appui à la promotion de la liberté de la presse d’intervenir en urgence vu les conditions et l’environnement dans lesquels exercent les journalistes en RDC, particulièrement dans l’Est du pays déchiré par des conflits armés.

Cette conférence a été organisée avec l’appui technique d’Internews dans le cadre du projet «protéger la liberté d’informer en République Démocratique du Congo», en sigle PROLIR, financé par la coopération suisse.

Par la Rédaction

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