Bukavu : « Il n’a toujours pas de mécanismes convainquant de gestion des déchets » (Ladislas Witanene)

Ladislas Witanene, acteur de la société civile environnementale déplore la prolifération des déchets plastiques au Sud-Kivu, et dans la ville de Bukavu en particulier malgré les multiples exhortations et sensibilisations faites par les autorités provinciales et urbaines pour la protection de l’environnement.

Dans un entretien avec kivu5.cd, Ladislas Witanene regrette de constater que les habitants de la ville de Bukavu restent incrédules face aux sensibilisations et bafouent les édits et lois en rapport avec la gestion des déchets plastiques. Il s’étonne aussi qu’au niveau de la ville de Bukavu il n’y a pas assez de mécanismes de gestion des déchets pouvant permettre de rendre propre la ville de Bukavu sans qu’il n’y ait de déchets.

Cet acteur environnemental dénonce le manque de poubelles publiques pouvant permettre qu’à chaque consommation la population y jette des déchets surtout le déchets plastiques; ce qui pousser les habitants à jeter les déchets produits presque partout et au hasard, sans se soucier des conséquences.

Conséquence, chaque fois qu’il pleut, tous ces déchets ont comme destination le lac Kivu, diminuant ainsi la croissance des poissons jusqu’à perturber aussi la production de l’électricité au barrage de Ruzizi 2 où se stockent ces déchets plastiques.

« Le lac est trop saturé par les déchets plastiques suite au manque des mécanismes de gestion et des sanctions à l’égard des personnes qui jettent les saletés au hasard. Je lance un appel aux autorités de bien prendre en considération cette situation surtout en structurant la chaîne des valeurs car la gestion de déchets peut rapporter beaucoup à la ville de Bukavu par exemple la création ou l’accompagnement des entreprises ou des sociétés spécialisée en recyclage des déchets pour renflouer l’économie », indique Ladislas Witanene.

Il exhorte les autorités locales à initier la jeunesse dans la transformation des déchets mais aussi punir sévèrement ceux qui jettent des déchets un peu partout et de mobiliser tous les moyens possible pour palier cette situation.

Par Anne-Marie Bisimwa