RDC/JM du Tourisme : APROVATOUR plaide pour l’interdiction de l’abattage des espèces protégées


En ce jour où l’humanité célèbre la journée mondiale du tourisme sous thème :«Tourisme et Croissance Inclusive»,l’Agence pour la Promotion et la Valorisation du Tourisme (APROVATOUR) invite l’État Congolais à annuler l’arrêté interministériel N°006/CAB/MIN/EDD/2020 et N°CAB/MIN/FANANCES/2020/069 du 24 juillet 2020 autorisant l’abattage et vente des espèces protégées.Dans un Communiqué dont copie nous est parvenue ce lundi 27 Septembre 2021,cette organisation écologiste précise que cet arrêté représente déjà un recul dans l’industrie du tourisme et la croissance inclusive vis-à-vis d’énormes potentialités touristiques que compte la République Démocratique du Congo.

A en croire l’APROVATOUR cet arrêté met à mal les efforts des acteurs environnementaux,écologistes qui se battent pour promouvoir durablement le tourisme et la conservation des ressources naturelles.Ceci afin de générer les revenus recherchés sans pour autant violer les normes environnementales.

Cette organisation s’insurge car cet arrêté conduit au braconnage illégal suite au «soit disant marché » créé par le gouvernement permettant aux braconniers de vendre leurs prises.

Vue des membres de l‘APROVATOUR lors d’une visite au Parc National de Kahuzi Biega en province du Sud-Kivu…@Credit Photo APROVATOUR

Face à cette situation,Bernadette Atosha Byemba, coordinatrice de l’APROVATOUR déplore que « l’abattage, la possession et la vente d’animaux sauvages ne soient pas rentables uniquement mais plutôt augmente les risques d’interactions entre l’animal et l’homme qui ont été associés à la maladie dont le Coronavirus et le Sida »

Partant des effets négatifs qui proviendraient de l’intérieur du pays comme à l’extérieur suite audit arrêté, elle appelle « les ministères des finances et celui de l’environnement et développement durable à retirer cet arrêté qui met en danger les institutions engagées dans la lutte contre la chasse, la capture et l’abattage de certaines espèces protégées ».

Également,APROVATOUR demande aux différentes organisations environnementales et écologistes de faire un bloc et militer ensemble pour que les autorités congolaises concernées reviennent sur leur décision.

Notons que pour avoir le droit d’abattre un gorille des montagnes, espèce totalement protégée au pays, cet arrêté prévoit qu’il faut débourser 1.925$ et pour les éléphants de savane, bonobo, Okapi, etc, c’est 2.885$) moyennant un permis obtenu auprès de la direction de la conservation de la nature prévoit l’arrêté signé par le ministère de l’environnement et celui des finances.

Par  Loni Irenge Joël et Eric Chokola

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