Frontière Ruzizi II: octroi des capitaux et autres dons par Trade Mark Africa, les petits commerçants transfrontaliers dissipent la zone d’ombre
Grace aux plaidoyers menés, Trade Mark Afrique avec l’appui financier de l’Union Européenne, à travers l’OIM, a répondu favorablement aux demandes des petits commerçants transfrontaliers de Ruzizi II, durant la période de construction du bâtiment administratif.
Alors que l’imbroglio autour de l’assistance des petits commerçants pénalisés par des travaux de construction de ce bâtiment de fait sentir, le P-ACT/Bukavu est revenu pour éclairer l’opinion sur cette situation vécue le lundi dernier.
A travers un point de presse tenu ce jeudi 24 Août 2023 à Bukavu, cette structure des commerçants s’est indignée de ce qu’elle appelle « récupération politique » de la politique.
« Le lundi 21 Août, il y a eu un atelier qu’on avait organisé avec notre partenaire Trade Mark Africa, sous le financement de l’Union Européenne, à travers OIM, et après cette activité, nous avons remarqué qu’il y a eu tentative de récupération politicienne de cette activité par différentes personnalités au niveau de la province. On s’est dit qu’on doit également dénoncer ça, et à ce point il y a eu une correspondance qui a été mis en place par cette plateforme dont nous profitons de cette occasion de vous le passer en lecture » A déclaré Ombeni Mulume Gervais, président des petits commerçants transfrontaliers devant la presse.
Le commuté de ces petits commerçants transfrontaliers, à travers son président apporte donc la lumière de ce qu’a consisté cette activité de la salle Elizabeth. Dans cette correspondance mise à la portée de la presse, ces petits commerçants ont éclairé la lanterne.
« Dans le cadre de ses prérogatives d’accompagner et de représenter les associations et coopératives des petits commerçants transfrontaliers devant les tiers. La P-ACT/Bukavu a mené, depuis Mai 2023, des séries de plaidoyers auprès de ses partenaires tant étatiques que non étatiques, avec des propositions concrètes visant entre et autres à trouver un appui logistique et infrastructurel susceptible d’alléger le calvaire de transport et de stockage en faveur des femmes petites commerçantes transfrontalières frappées par la fermeture momentanée de la frontière Ruzizi II, pour raison de construction du bâtiment administratif, ainsi que l’appui à la relance économique en faveur des femmes victimes d’inondation » Peut-on lire dans ladite correspondance.
« C’est en réponse à ce plaidoyer que le partenaire Trade Mark Africa et OIM, sur financement de l’Union Européenne, ont organisé sous le haut patronage du ministère provincial de Transport et voies de Communication dans la Salle Elizabeth/Bukavu ce 21 Août 2023, une cérémonie au cours de laquelle, les femmes petites commerçantes concernées, ont bénéficié de la remise symbolique d’une camionnette (Tina Canter) destinée aux transports de marchandises, et à la même occasion, il leur a été annoncé le début imminent de travaux d’élargissement du hangar et entrepôt en usage à Ruzizi II/Elakat, pour accroitre sa capacité d’accueil » Poursuit la correspondance.
Cette cérémonie s’est clôturée par l’octroi d’un capital de 250 Dollars Américains à chacune des 107 victimes de l’inondation (au lieu de 300 cités par les délégués du ministère de Transport) pour leur relance économique.
Cependant (poursuit la correspondance), ce qui a surpris les bénéficiaires de toutes ces actions, c’est « le comportement qui a caractérisé le délégué du ministre provincial de Transport et Voies de Communication, qui pendant l’activité, s’est totalement écarté du caractère humanitaire que revête celle-ci, en embarquant les participants dans des slogans à caractère purement politique, ce qui n’a pas été bien digéré par l’assemblée, et particulièrement les petits commerçants qui n’ont pas caché leur frustration car n’ayant jamais vécu des tels faits pendant des activités suffisants précédents » Regrettent-t-ils.
Signalons que cette aide vient pour épauler les petits commerçants transfrontaliers (des femmes en majorité), qui trouvaient des difficultés à contourner pour atteindre la frontière Ruzizi Ier, durant toute la période de fermeture de l’autre côté, à cause des travaux.
Par Eric Shukrani