RDC : Kinshasa vient de rappeler ses ambassadeurs auprès du Kenya et de l’EAC
Le gouvernement congolais digère mal la récente sortie médiatique de l’ancien président de la commission électorale nationale indépendante CENI, Corneille Nangaa exilé au Kenya, qui a officiellement annoncé ce vendredi 15 décembre le lancement d’une nouvelle coalition dénommée «Alliance Fleuve Congo» en sigle AFC.
Depuis Nairobi, au Kenya, Nangaa a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a dévoilé les détails de cette alliance anti-Félix Tshisekedi, regroupant diverses entités, dont le M23 et d’autres groupes armés, ainsi que des regroupements politiques.
24 heures après après la création de cette coalition politico-armée, Kinshasa a invité l’ambassadeur Kényan Georges Masafu à s’expliquer sur le prétendu soutien de son pays au mouvement rebelle.
En dernières nouvelles nous apprenons que Kinshasa a décidé de rappeler ses ambassadeurs accrédités auprès du Kenya et de la communauté d’Afrique de l’Est, EAC.
«Dans l’imaginaire on ne peut même pas comprendre que le Kenya, Pays avec lequel nous travaillons pour l’aboutissement des efforts de pacification de l’Est de la RDC puisse permettre la tenue de cette démarche sur son sol. Nous voulons plus d’explications!», a dit le ministre Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais.
La réaction du gouvernement kényan ne s’est pas fait tarder à travers son porte-parole du Kenya Isaac Mwahura.
«En tant que gouvernement, nous n’avons pas l’habitude d’empêcher la presse à participer aux conférences de presse pour ne pas enfreindre sa liberté. Secundo, le Kenya respecte la souveraineté de la RDC et nous ne nous ingérons pas dans ses affaires intérieures. Nous savons que les élections s’y préparent le 20 décembre et nous n’avons pas de penchant envers qui que ce soit. Sur ce, si une partie quelconque prétend que nous la soutenons, c’est faux! », a dit le porte-parole du gouvernement kényan.
Alors qu’une certaine opinion considère la récente sortie médiatique de Corneille Nangaa comme un non événement, la diplomatie congolaise y met du sérieux et considère cela comme un complot contre l’intégrité du territoire national.
par la Rédaction