RDC : « L’attaque du Sukhoï-25 des FARDC est un acte de guerre » (Gouvernement)
Alors que des violents affrontements opposent encore l’armée congolaise aux rebelles du M23 soutenus par le Rwanda depuis tôt le matin de ce mercredi 25 janvier 2023 près de Kitchanga, en territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, la République Démocratique du Congo persiste et signe que son avion de chasse des FARDC a été attaqué mardi soir par l’armée rwandaise sur le sol congolais alors qu’il était sur le point d’atterrissage à Goma, au Nord-Kivu. Le gouvernement congolais considère cet agissement rwandais comme un acte de guerre.
« Cet avion de chasse a été attaqué alors qu’il entamait son atterrissage sur la piste de l’aéroport international de Goma… Il n’a nullement survolé l’espace aérien rwandais. L’avion a atterri sans dégâts matériels majeurs », précise le gouvernement congolais dans un communiqué mardi soir.
Goma en RDC, et Rubavu au Rwanda sont deux contrées très proches qui prêtent à confusion car n’étant pas séparées par aucune limite naturelle comme par exemple une rivière, etc.
Différentes sources à Goma ont affirmé que l’appareil qui a été criblé des obus rwandais provenait des zones des combats dans le territoire de Rutshuru, où l’armée rwandaise aurait subi des lourdes pertes mardi sur deux fronts aux côtés des rebelles du M23 dans plusieurs villages congolais occupés. Ces sources croient que c’est par colère et panique que l’armée rwandaise s’est attaqué à cet appareil croyant qu’il franchirait encore la frontière rwandaise comme l’année dernière lorsqu’un pilote du Sukhoï-25 avait confondu les aéroports des deux villes Goma, et Gisenyi, et s’était retrouvé à l’aéroport rwandais de Rubavu sans autorisation, avant de décoller pour Goma.
De son côté, le Rwanda a affirmé dans un autre communiqué que l’avion congolais a violé encore l’espace aérien rwandais pour la troisième fois.
« Des mesures défensives ont été prises. Le Rwanda demande à la RDC d’arrêter cette agression », a écrit le gouvernement rwandais dans son communiqué.
Les deux pays voisins éternels qui s’entraccusent d’agression n’ont pas saisi le mécanisme de vérification de la conférence internationale sur la région des grands-lacs africains CIRGL qui, si possible, pourrait faire recours aux images des satellites afin de mettre au clair ce dossier. La RDC a prévenu le Rwanda qu’elle ne se laissera pas faire.
Par la Rédaction