Sud-Kivu: Des hippopotames en divagation font peur dans la plaine de la Ruzizi
Nombreux habitants de la plaine de la Ruzizi s’inquiètent de la divagation des hippopotames dans leurs villages. Cette situation s’observe depuis la frontière de Kamanyola jusqu’à Uvira, des hippopotames en quête de la nourriture en cette période des crues. Les cultivateurs se plaignent du fait que leurs chants ont été ravagés par ces animaux. A Luvungi par exemple, ces bêtes sont visibles sur les axes Kengwa – Ndogombo, et ravagent les champs des maïs surtout dans cette saison culturale B.
Les agriculteurs demandent aux autorités de prendre toutes les dispositions pour que les paysans puissent bénéficier dans les jours avenirs, de leurs récoltes. La divagation des hippopotames inquiète aussi les parents de Kamanyola et Luvungi surtout en cette période où les écoles sont fermées suite au Covid-19.
Dans la partie Sud-Est de Luvungi à Rugobagoba, la présence des hippopotames freine le passage aux consommateurs des eaux de la rivière Ruvubu et aux cultivateurs qui se dirigent vers Kaharabwe. Les parents disent qu’ils ne savent plus envoyer leurs enfants pour puiser de l’eau, ou chercher les légumes dans les jardins. A Kamanyola
«Les hippopotames quittent la rivière Ruzizi et viennent se promener jusqu’ici dans la cour de la DGM» s’inquiétent les habitants.
La même situation s’observe à Kibirizi dans le groupement de Luberizi toujours dans la plaine de la Ruzizi, où les hippopotames quittent la rivière ruzizi jusqu’à atteindre les villages riverains.
La société civile locale renseigne que ces animaux ont déjà tué au moins deux personnes à Kibirizi. Elle ajoute que depuis le début de cette année, au moins 6 personnes ont été happées par les hippopotames et interpelle ainsi les autorités provinciales en charge de l’environnement.
Actuellement, ces bêtes sont estimées à plus de 300 le long de la rivière Ruzizi aux frontières entre la RDC et le Rwanda, et la RDC et le Burundi, mais aussi à Uvira où des hippopotames ont été aperçus non loin de la frontière de Kavinvira vers Kilomoni, quelques temps après les inondations du 17 avril dernier.
Par Alain Ferruzi, de Luvungi