Après 14 ans, Thomas Lubanga sort de la prison

Il vient de purger sa peine! Le Président de l’ancien groupe armé Union des Patriotes Congolais(UPC) devenu parti politique, Thomas Lubanga Dyilo, 59 ans, a été liberé ce dimanche 15 mars après 14 ans d’emprisonnement. Lors de sa libération ce dimanche à 13h, heure de Kinshasa, le chef de l’UPC a été accueilli par ses proches et les militants de son parti politique venus l’attendre depuis la prison de Makala jusqu’à la paroisse de Fatima de la Gombe où une reception est organisée par quelques ressortissants de l’Ituri à son honneur, qui estiment que Lubanga a passé 14 ans en prison pour avoir défendu la cause commune et la paix en Ituri.

Pour rappel, Thomas Lubanga est le fondateur et le Président national de l’UPC en 2001, un groupe armé soutenu par l‘Ouganda ensuite par le Rwanda en Ituri, qui s’est transformé en parti politique. Recherché pour crimes de guerre, Thomas Lubanga est le premier condamné dans l’histoire de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Il a été arrêté entre les 16 et 17 mars 2006 en République démocratique du Congo, ensuite remis à la Cour et transféré au quartier pénitentiaire de la Cour pénale internationale à La Haye.

Il est le premier individu à être mis en accusation par la CPI, dont les juges confirment les charges le 29 janvier 2007. Il est inculpé de crimes de guerre, soit de deux chefs d’accusation pour enrolement et conscription d’enfants de moins de 15 ans. Son procès a eu lieu du 26 janvier 2009 au 26 août 2011 à La Haye aux Pays-Bas.

Le 14 mars 2012, la CPI prononce son premier verdict en le déclarant coupable de conscription et d’enrôlement d’enfants de moins de 15 ans, et du fait de les avoir fait participer à des hostilités. Quatre mois après, soit le 10 juillet 2012, Thomas Lubanga est condamné par la CPI à 14 ans de prison pour le recrutement d’enfants soldats lors du conflit en République démocratique du Congo. La durée de sa détention courant à partir de la date de son arrestation, cette peine devrait donc se terminer ce 15 mars 2020.

A part cette peine, la CPI l’a encore condamné le 15 décembre 2017, à indemniser les victimes à hauteur de 10 millions de dollars américains; mais reconnaissant son indigence, elle a préconisé que le Fonds au Profit des Victimes (FPV) qui avait été mis en place par la CPI devrait se substituer au condamné.

D’habitude l’administration de la prison n’ouvre pas le dimanche, mais aujourd’hui Lubanga a fait une exception.

Mitima Delachance

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