Bukavu : « Il existe plusieurs facteurs qui peuvent conduire au suicide, mais il faut garder espoir  » (Lumière Singay)

Le 10 septembre de chaque année c’est la journée mondiale du suicide. Le thème pour cette année c’est « changeons les discours contre le suicide ».

On estime qu’il y a un cas de suicide toutes le 40 secondes et une tentative toutes les 3 secondes à travers le monde. Ainsi, cette journée vise à sensibiliser le grand public à l’ampleur du problème et informer sur les actions de prévention à sa portée.

« Il existe certains signes du suicide comme par exemple quelqu’un qui devient trop colérique, il fait un repli sur soi, commence à boire trop d’alcool et qui devient distant face à d’autres personnes et n’a plus d’intérêt aux choses de ce monde par exemple il arrête de travailler, d’aller à l’école, de prendre soin de son corps…Ce sont des signes d’alerte qui prouvent un problème de santé mentale », croit Lumière Singay, Présidente provinciale de l’association Stop suicide RDC, en sigle ASAS RDC, une structure de soutien psychologique et de prévention contre le suicide en collaboration avec le programme national de santé mentale.

Singay affirme qu’il existe plusieurs causes qui peuvent provoquer ou conduire au suicide surtout dans une ville ville comme Bukavu où ils y accumulation de problème tels que les incendies, les pertes des êtres chers, les ruptures amoureuses, le chômage, et plusieurs problèmes de la vie.

« Le traitement est encore possible si on a une oreille attentive. Confiez-vous aux personnes qui peuvent être discrètes face à vos soucis », conseille Lumière Singay.

Elle appelle le parent à la vigilance envers leurs enfants et trouver du temps de dialoguer en famille, mais aussi aux personnes affectées à ne pas perdre espoir. L’experte exhorte aussi le gouvernement congolais à s’occuper correctement de sa population afin qu’il n’y ait pas des frustrations ni assez de sentiments d’injustice sociale.

L’organisation mondiale de la santé OMS considère le suicide comme un problème de santé publique énorme mais en grande partie évitable, aujourd’hui à l’origine de près de la moitié de toutes les morts violente. On compte actuellement près d’un million de décès annuels dûs au suicide et le coût économique se chiffre en milliards de dollars.

Par Anne-Marie Bisimwa

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