Bukavu : Le Président de la BAD s’indigne de l’Etat des routes et promet la construction des 100km
Invité à l’inauguration du laboratoire de transformation des produits agricoles de l’IITA à Kalambo, le Président de la banque africaine de développement BAD, Akinwumi Adesina a constaté les routes de la honte à Bukavu mardi lors de son arrivée. Comme semble-t-il, il n’était plus habitué à voir ces genres de routes, il s’est décidé d’en parler directement au Président Félix Tshisekedi et a promis un appui.
« En venant ici, j’ai remarqué que la route n’était pas en bon état. J’en ai discuté avec le Président Tshisekedi. A la demande du gouvernement, la banque africaine de développement inscrira la construction de ces routes, de 100km menant à Bukavu, dans ses priorités. Et on financera ce projet », a déclaré Adesina, dans son speech lors de l’Inauguration de ce laboratoire baptisé « Le Président Olusegun Obasanjo » à Kalambo dans le territoire de Kabare.
Pour terminer son speech, le Président de la banque termine en disant «Je me présente ici en tant qu’ami des habitants de Bukavu».
Peut-être ce qui aurait étonné cet ancien ministre nigérian, c’est de constater que pour éviter le mauvais état du tronçon routier Bukavu-Kalambo caractérisée par les trous abusivement appelés nids-de-poule et une poussière comme pas possible, le Président Félix Tshisekedi a été obligé d’atteindre Kalambo par le bateau privé Emmanuel 4 sur le lac Kivu. Pourtant, plusieurs habitants de Bukavu voudraient que les autorités provinciales laissent le Président passer par cet échantillon pour qu’il se rende compte du « bien-être social » qu’il prône depuis son accession au pouvoir. Cela lui permettrait, espèrent-ils, de prendre des mesures sérieuses envers ceux qui trompent avec des travaux de réhabilitation de charme à la hâte, à chaque annonce de l’arrivée du Chef de l’Etat.
Comme on peut le constater, les routes de Bukavu sont dans un état de délabrement très avancé depuis plusieurs années. Le programme des cinq chantiers de l’ancien Président Joseph Kabila, son programme de révolution de la modernité et même le programme des 100 jours de l’actuel Président Félix Tshisekedi n’ont pas réussi jusque-là à changer l’image routière de la ville par la construction des belles routes.
Celles qui sont un peu acceptables et construites, espérons-le de manière durable et suivante les normes requises sont les routes financées par la banque mondiale. C’est par exemple les avenues Fizi, Mimoza, Hippodrome et récemment, le tronçon routier Nyawera-Quartier latin.
Mitima Delachance