Goma: Des peines de 10 ans à la prison à perpétuité pour la garde républicaine au procès, selon l’auditeur supérieur
L’auditeur supérieur de la cour militaire du Nord-Kivu a requis des peines allant de 10 ans à la prison à perpétuité contre six militaires de la garde républicaine. Ils sont poursuivis poursuivis par la cour militaire à Goma notamment pour crime contre l’humanité par meurtre, et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir ou à la discipline, après avoir étouffé une manifestation contre la présence de la Monusco à Goma le 30 aout dernier; au moins 57 civils ont été tués selon les sources officielles. La phase des plaidoiries a débuté jeudi dernier.
Dans le réquisitoire du ministère public, le commandant de la brigade inter-armée de la garde républicaine au Nord-Kivu le Colonel Mike Mikombé a la peine la plus lourde: la condamnation à mort commuée en prison à vie.
Aussi, le ministère public a requis la peine de 20 ans pour le commandant du 19ème régiment de la garde républicaine le lieutenant colonel Donatien Bawili, les peines de 20 ans pour trois militaires de deuxième classe et 10 ans pour un autre militaire de deuxième classe.
La partie civile se réjouit du réquisitoire du ministère publique et souhaite que la peine la plus lourde soit appliquée comme veut la loi. «Nous allons veiller à ce qu’ils purgent leur peine après condamnation», affirme Maitre Julien Bisimwa, membre du collectif des avocats de la partie civile.
Dans ses plaidoiries, la partie civile a aussi exigé l’indemnisation des familles des victimes mais aussi la libération des civils détenus dans la prison centrale de Munzenze depuis les événements du 30 août dernier. L’audience de ce samedi sera consacré aux plaidoiries de la défense.
Tout au long du procès, les avocats du principal accusé colonel Mike Mikombé avaient réclamé la présence du commandant des opérations militaires de l’état de siège qui étaient en poste au Nord-Kivu lors des faits. Le chef de la garde républicaine avait brandi un ordre opérationnel signé par le lieutenant général Constant Ndima qui commandait les opérations militaires à l’époque avant d’etre rappelé à Kinshasa pour consultations, dans laquelle le général qualifie les adeptes de la secte mystico-religieuse comme étant des supplétifs des rebelles du M23 et de l’armée rwandaise RDF en vue de faciliter l’infiltration de l’ennemi dans la ville de Goma en proie à l’insécurité.
Jeudi le 28 septembre, des épouses des adeptes Wazalendo ont organisé un sit-in devant le gouvernorat du Nord-Kivu pour réclamer la libération de leurs maris poursuivis dans un autre procès au tribunal militaire garnison de Goma, pour association des malfaiteurs et participation à un mouvement insurrectionnel.
Par la Rédaction