Kabare: Situation tendue à Mululu suite à l’assassinat d’un jeune homme par des militaires des FARDC
La situation est tendue depuis la matinée de ce vendredi 05 janvier 2024 à Mululu dans le groupement de Miti en territoire de Kabare, après l’assassinat d’un jeune garçon d’une vingtaine d’années, Iragi Chishweka Rigo, tué par des militaires des forces armées de la RDC jeudile 04 janvier 2024 vers 21h00 à quelques mètres de l’école de sœurs Divin Maître.
« C’est suite à une dispute autour du téléphone que ces militaires voulaient ravir à la victime. N’ayant pas cédé, ils lui ont logé des balles dans la poitrine et mort s’en est suivie sur-le-champ. Son corps se trouvant encore sur lieu, la population en colère barricade la route Bukavu-Kavumu depuis ce matin, précisément entre Kabuga et Mululu où des pneus sont en train d’être brûlés pour exprimer le ras-le-bol », témoignage Maître Pascal Mushagalusa Mupenda, l’un des notables du milieu.
Ce notable regrette que ces militaires ont été cantonnés dans cette entité à Adi-Kivu et à Kashere vers la carrière de Bugulumiza il y a un mois afin de sécuriser les villages de Chombo, Mululu et Kashusha, malheureusement les manifestants affirment qu’au lieu de sécuriser la population locale ces militaires deviennent eux-mêmes auteurs de l’insécurité dans ce milieu.
« Depuis leur arrivée au début du mois de décembre 2023, aucun habitant ne se promène plus librement après 19h00 ou se sent en sécurité aussitôt qu’il croise un militaire. Des tensions étant devenues perceptibles entre ces militaires qui ne collaborent pas avec la population de Chombo, Mululu et Kashusha qu’ils sont censés sécuriser », déplore Me Pascal Mupenda.
Par cette manifestation, les habitants de Mululu et Kashusha exigent le remplacement de ces militaires en toute urgence afin, selon eux, de limiter les dégâts.
Par contre, tout en condamnant cet assassinat, une autre opinion croit que c’est un acte isolé et exige la poursuite judiciaire des auteurs. Elle exhorte la population locale à éviter toute manipulation ou récupération politicienne.
Le porte-parole des FARDC au Sud-Kivu le colonel Dieudonné Kajibwami appelle au calme car l’armée suit de près cette situation.
Par la Rédaction