Sud-Kivu :AFEM documente 27 cas des violences sexuelles et d’autres violations entre Juin et Septembre 2021

L’Association des Femmes des Médias,(AFEM) vient de documenter 27 cas de violence sexuelle, 196 autres cas des violences domestiques et 324 cas d’accusations des femmes de sorcellerie entre le mois de Juin et Septembre 2021 en province du Sud-Kivu. Ceci en grâce à la collecte des cas de violence par 50 monitrices membres des noyaux clubs d’écoute de Bukavu, Walungu, Kalehe, Sange et Uvira. AFEM l’a exprimé au cours d’une conférence de presse tenue ce vendredi 1er Octobre 2021 en ville de Bukavu.

Ces statistiques ressortent d’un feuillet d’information et de dénonciation sur le cas d’incident de violences sexuelles et basées sur les genres reporté par AFEM pendant une durée de 4 mois.

Pour le cas des violences sexuelles Luvungi vient en tête avec 15 cas ds viols des femmes et jeunes filles parmi lesquels 9 cas commis par les déserteurs de l’armée et 8 par des hommes en uniforme non autrement identifiés. Sange vient en seconde position avec 8 cas et Bukavu troisième avec 4 cas.


S’agissant des violences domestiques seul le territoire de Katana a enregistré 60 cas,Kalehe 59, Bukavu 23, Nyangezi 18, Walungu 13, Minova 8 et 5 à Nyangezi.,cependant de ces 324 cas d’accusation sorcière, Kalehe vient en tête avec 214 cas parmi lesquels 5 femmes brûlées vives.

A cela, AFEM ajoute les cas des kidnapping dont le dernier est celui de 4 femmes kidnappées à Lusenda en territoire de Fizi.

Face à cette situation, cette organisation estime qu’un effort devrait être fait pour une prise en compte des préoccupations des femmes dans les politiques et programmes de développement à travers des actions de sensibilisation pour le changement de mentalité en vue de permettre aux femmes de participer effectivement à la refondation de l’état.

A cette occasion, Julienne Baseke, coordonnatrice de l’AFEM recommande aux autorités politico administratives et judiciaires d’enquêter, identifier et arrêter les présumés auteurs des enlèvements liés aux accusations de sorcellerie et organiser des audiences foraines afin de punir les coupables selon les accusations.

Aux autorités coutumières d’impliquer les femmes dans la gestion de l’entité telle que les villages et sous villages en vue de contribuer à la recherche et le maintien de la paix pour combattre cette situation.

Julienne BASEKE n’ignore pas la place des médias dans cette lutte ainsi,elle invite les chevaliers de la plume et du micro à susciter l’implications des autorités dans la prise des mesures idoines réduisant ces fléaux et intégrer dans leurs programmes les messages de sensibilisation pour la réduction des violences sexuelles et celles basées sur les genres.

Également,elle estime que l’assemblée provinciale devrait aussi miser sur l’initiation d’un édit provincial portant incrimination des pratiques de la sorcellerie.

Notons que ce feuillet d’information a été produit dans le cadre du projet «Agir ensemble pour contribuer à la réduction des violences sexuelles basées sur le genre et améliorer la sécurité des femmes au Sud-Kivu.»

Par Eric Chokola

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer