Sud-Kivu/Gouvernement Ngwabidje 2:«Il n’y a aucun interlocuteur valable pour répondre aux questions liées à la justice….»,regrette le PPI
Au lendemain de la publication du gouvernement Ngwabidje 2, en province du Sud-Kivu, des réactions ne cessent de tomber d’un camp ou d’un autre des différents acteurs socio-politiques de cette région de la République Démocratique Congo.
C’est cas de l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) qui vient de réagir à travers son communiqué N°PP-RDC/081/082021/ relatif à la suppression du ministère de la justice et droits humains au Sud-Kivu, signé, ce mardi 22 août de l’année en cours.
Cette organisation de défense des droits humains, encourage cette initiative de remaniement des ministres ou membres du gouvernement longtemps attendu par la population, mais constate malheureusement et contre toute attente que le ministère de la justice et droits humains vient une fois de plus d’être supprimé dans le gouvernement Ngwabidje Il, à l’instar de son prédécesseur Claude Nyamugabo.
«au regard de ce comportement récidiviste au Sud-Kivu, PPI se refuse de croire que le gouverneur Théo Ngwabidje l’a fait à dessein, et pense par contre qu’il a été induit en erreur par les mêmes conseillers ou membres de son parti politique qui ont toujours proposé des personnes qui ne sont pas capables et sans formation préalable à ce poste, seulement parce membres du parti ou proches des autorités morales. Conséquence, on a jamais senti l’impact de ce ministère en province, voire en RDC, ce qui fait qu’on pense qu’il est inutile et qu’on peut le supprimer ou y nommer n’importe qui et de n’importe quelle formation, et le pays ou la province va toujours fonctionner», a fait savoir le directeur des programmes RDC de PPI.
Selon Me Pascal Mupenda, malgré qu’on a jamais tiré grand chose de ce ministère depuis la lutte des organisations de défense des droits humains qui ont milité pour sa restauration, le Gouverneur Théo Ngwabidje ne devrait pas le supprimer car le problème longtemps décrié resulte dans le choix de ses animateurs, en dépit des problèmes réels de droit de l’homme et de justice qui se posent sans que personne de ce ministère n’y comprenne grand chose.
Face à cette situation, celui-ci demande la cessation de toute collaboration entre le nouveau commissaire en charge de la justice, récemment nommé et les autres organisations de défense des droits humains.
«PPI demande aux organisations de défense des droits humains du Sud Kivu de refuser cette fois-ci de collaborer avec le commissaire en charge de la justice et droits humains qui vient encore une fois d’être nommé au Sud Kivu, jusqu’à ce que Monsieur le Gouverneur de Province rectifie son arrêté en nommant un ministre en bonne et du forme de la justice et droits humains, répondant aux critérium que les ONGDH qui travaillent dans ce secteur peuvent lui proposer.»
Cette structure va plus en exhortant aux différents partenaires de ce ministère de suspendre leur partenariat au cas où l’exécutif provincial ne revient pas sur sa décision de la suppression du ministère de la justice et droits humains
« dans la mesure où le Gouverneur ne reviendrait pas sur sa décision, demande également à tous les autres partenaires intervenants dans le domaine de la justice et droits humains de tourner le dos à ce commissaire et par ricochet à tout le gouvernement Ngwabidje, considérant qu’il n’y a aucun interlocuteur valable pour répondre aux questions liées à la justice et droits humains au Sud-Kivu.»
Signalons que le gouvernement Ngwabidje 2 est composé de 18 membres notamment 10 ministres,3 trois commissaires généraux et 3 membres du secrétariat exécutif provincial
Par Loni Irenge Joël et Patrick Kitoga