Sud-Kivu: les PME réclament l’application de l’arrêté qui leur garantit « promotion et protection »
Une table ronde pour l’évaluation du niveau d’applicabilité de l’arrêté provincial portant allègement des taxes aux jeunes entrepreneurs l’activité s’est déroulée ce jeudi 21 septembre 2023 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu.
Selon Joella Sambo, présidente du Conseil Provincial de la Jeunesse au Sud-Kivu (CPJ), cette table ronde a permis aux jeunes entrepreneurs d’évaluer l’arrêté au niveau de son applicabilité.
« Ça fait presque une année et deux mois depuis que l’arrêté (arrêté portant l’allégement des taxes aux jeunes entrepreneurs) avait été signé par le gouverneur de province, malheureusement, jusque-là on constate certaines tracasseries au niveau de notre entité. Pourtant le gouverneur a bien dit (via l’arrêté) que tous ces services doivent vraiment aider les jeunes entrepreneurs à pouvoir bien œuvrer dans leurs entreprises quotidiennes, afin qu’ils puissent, dans les jours qui vont suivre (une année après l’allégement) commencer à payer normalement les taxes, comme se demander par notre gouvernement » Rappelle la présidente du CPJ au cours de cette table ronde.
Celles-ci, a cependant, dénoncé ce qu’elle appelle « dérapage » de certains jeunes entrepreneurs, qui selon elle, ne s’imprègnent pas de cet arrêté. Et que ces derniers, se défendent sans pour autant avoir des soubassements de l’arrêté dont il est question.
« Donc c’était question d’évaluer le niveau d’applicabilité de cet arrêté au niveau de notre province (Sud-Kivu), voir ce qui manque, voir ceux-là qui sont fautifs, voire ceux-là qui peuvent aider à ce qu’on puisse améliorer le rendement au niveau de la province » A poursuivi Joella Sambo.
Ces jeunes entrepreneurs (réunis par le Conseil Provincial de la Jeunesse) ont donc réfléchi sur la méthodologie, la politique à mettre en place, pour que le jeune entrepreneur soit dans les bonnes conditions à nos jours où le taux chômage des jeunes est très élevé. Et que l’entrepreneuriat des jeunes vient aider le gouvernement à résoudre une partie du problème, comme pense Joella Sambo.
« L’entrepreneuriat ne vient que pour aider le gouvernement, ne vient que diminuer le taux de chômage. Et déjà quand il y a des entrepreneurs qui travaillent eux-mêmes, qui finance eux-mêmes leurs activités le gouvernement ne peut que leurs appuyer » Conclut notre interlocutrice, au cours d’une interview réalisée avec la presse locale.
Au cours de ces assises, certaines recommandations ont été formulées chacune à son niveau de compétence. Parmi celles-ci :
On peut citer celle demandant aux entrepreneurs de s’imprégner de l’arrêté pour travailler avec cet allégement de taxes ;
Au gouvernement de vulgariser ce dernier, pour qu’il soit profitable aux jeunes entrepreneurs de l’intérieur de la province (des territoires) ;
Pour les services de DGI, DGRAD, services d’assiette, cet arrêté ne leur concerne pas. Ils ont donc recommandé à ces jeunes entrepreneurs de mener des plaidoyers au niveau national, pour que les ministères en matière de finance et de budget puissent voir comment ils peuvent changer certains textes de loi, afin cela puisse être conforme à ce que ces jeunes entrepreneurs demandent.
Rappelons que l’arrêté No22/133/GP/SK du 19 Juillet 2022 signé par le gouverneur de province annonçait certaines mesures, dont l’objectif était de fixer les dispositions particulières et l’exemption des petites et moyennes entreprises (PME), afin de leur permettre de surmonter les obstacles de croissance.
Cette activité a été appuyé par SOS Village d’enfants, et Kiyo. Elle s’est tenue dans la salle de l’INPP, à Labotte, dans la commune d’Ibanda.
Par Sabrina Kinkumba