Uvira: Des congolais rapatriés traversent la frontière, à l’insu de la mairie
Les congolais bloqués au Burundi sont entrain d’être rapatriés ce samedi 29 août 2020 par l’ambassade de la République Démocratique du Congo, de Bujumbura à Uvira. Ils sont estimés à plus de 2500 qui doivent regagner le bercail mais pour ce samedi, environ 500 pourront traverser la frontière congolaise de Kanvinvira selon des sources sur place.
Certains sont des élèves finalistes de l’école secondaire qui viennent passer les examens d’Etat, des étudiants, des petits commerçants,… et d’autres étaient simplement soit bloqués ou confinés au Burundi avec leurs familles mais dont les activités de survie sont en RDC.
A cette occasion, la nouvelle société civile congolaise demande l’ouverture totale des frontières de Kavimvira en RDC et Gatumba au Burundi, afin de permettre la reprise normale des activités entre Uvira et Bujumbura, dans le respect des normes de lutte contre la propagation du Coronavirus. Elle plaide aussi aussi pour que le test Covid-19 pour les voyageurs soit gratuit tenant compte de la dégradation de la situation socio-économique de la population congolaise après la levée de l’état d’urgence en RDC.
« C’est un paradox qu’un test soit payant pendant que la prise en charge d’un malade est gratuite!« , s’exclame le Président de la nouvelle société civile congolaise à Uvira, André Byadunia, qui recommande également à la population locale de continuer à observer les mesures barrières de lutte contre la Covid-19.
Toute fois, il sied de signaler que la mairie d’Uvira n’a pas été informée officiellement de ce rapatriement. « Oui c’est vrai, mais nous n’avons pas été informés officiellement », déclare le maire adjoint d’Uvira, Kifara Tapenda Kiky à kivu5.net.
La veuille, seul un message émanant de l’ambassade de la RDC à Bujumbura a circulé dans les réseaux sociaux invitant tous ceux qui se sont faits enregistrer pour le rapatriement de se présenter ce samedi à 7h00 à l’ambassade, avec leurs effets et chacun ses frais pour payer les bus de transport jusqu’à la frontière de Gatumba.
Par Mitima Delachance