Sud-Kivu: l’albinos vit toujours la discrimination (Juvénal Lushule)
La journée internationale de sensibilisation à l’albinisme est commémorée le 13 juin de chaque année. A cette occasion, la rédaction de Kivu5.net a porté son regard sur l’état de lieu de l’albinisme dans la communauté du Sud-Kivu.
Pour cette occasion, nous sommes allés rencontrer Juvénal Lushule, représentant de l’Association pour la promotion et l’inclusion des Albinos (APIA).
Notre interlocuteur a fait savoir que d’après le rapport de son organisation, des albinos continuent à être maltraités dans la société. Ils ne peuvent pas se déplacer partout, avec toute sécurité, car ils ont peur d’être tués.
Et malgré la résolution de 2013 adoptée par l’Assemblée Générale de Nations Unies qui condamne les agressions et discriminations à l’encontre des albinos, ces derniers vivent toujours dans l’insécurité totale. Ils ne peuvent pas accéder à des postes de prise de décision.
« Les albinos font des études et s’attendent aussi à occuper des postes comme bourgmestre, chefs de quartier, gouverneur; mais malheureusement ils n’y arrivent pas car sont souvent victimes de discrimination à cause de la couleur de leur peau » Déplore le représentant de l’APIA.
Face à cette situation que traversent les albinos, Juvénal Lushule demande aux états en général, de prendre toutes les mesure afin d’assurer la protection de l’albinos.
« Les tueries et les profanations des tombes des albinos n’ont pas encore pris fin en province du Sud-Kivu. En outre, les albinos sont des personnes dépourvues de mélanine et les rayons de soleil sont leurs ennemis. Pour éviter les maladies telles que le cancer, les albinos ont besoin des crèmes solaires qui malheureusement sont vendues à un prix exorbitant, chose qui met en danger la sante de ces personnes » S’indigne-t-il.
Il a par ailleurs demandé à tous les congolais de prendre en compte les doléances, et revendications de l’albinos, car ils sont aussi citoyens parmi tant d’autres.
Signalons que la journée de ce 13 juin 2023 avait comme thème « inclusion fait la force ».
Par Irène Mulindwa