Sud-Kivu :«Le Rastafari est ouvert à la vie et est tourné à la nature »Prisca Kanga
Le 11 mai de chaque année, les Rasta du monde se rappellent de leur idole et précurseur, le jamaïcain Bob Marley, décédé en cette date.A cette occasion, la rédaction de Kivu5.net vient de rencontrer une jeune fille,danseuse et engagée dans le Rastafari,Prisca Kanga pour donner son point de vue sur ce mouvement souvent considéré comme celui des «irresponsables»
Pour elle,l’indépendance,la liberté, l’amour,la lutte contre le racisme, la bienveillance,le partage(….) figurent parmi les grandes valeurs de ce mouvement qui est ignoré par une grande partie de la population congolaise.
«Le rastafari est un mouvement social, culturel et spirituel(…) il est ouvert d’esprit. le mouvement rastafari est une lutte contre l’oppression des noirs immigrés en Jamaïque dans les années 1930 avant de circuler à travers le monde..»
Concernant ceux qui pensent que le Rastafari, c’est seulement fumer le chanvre et avoir des dreads locks,Prisca Kanga précise que cela est facultatif et dépend d’une personne à une autre car il y a des nons Rasta qui fument le chanvre et mettent des dreads locks.
«Le chanvre est utilisé parfois pour se plonger dans une méditation, avoir du recul sur ce qui se passe, certains l’utilisent et d’autres non! Il y a des rasta qui ne fument pas et qui n’ont pas des dreads» a déclaré Prisca Kanga.
Elle renchérit avec les les paroles de Alpha Blondy :«T’es pas obligé d’être en dreads pour être rasta;T’es pas obligé de fumer ganja pour être rasta;T’es pas obligé d’être black pour être rasta.»
La jeune danseuse lance un appel aux autres filles et femmes d’intégrer le Rastafari car tout se joue avec le cœur.
«Le Rastafari est un mouvement éducatif, il est loin de ce que les gens pensent. Il est ouvert à la vie et est tourné à la nature! Je suis rasta mais je ne fume pas. Les autres filles et femmes sont les bienvenues dans ce mouvement» dit-elle.
Prisca Kanga essaie d’exprimer les vécus quotidiens de la population surtout de la jeune fille via de chants et des danses dans le but d’appeller les décideurs à se soucier et répondre favorablement aux besoins de la population.
Par Loni Irenge Joël et Patrick Kitoga